LOST in TRANSLATION (2)

Il fut un temps où aimer les vampires (ou les histoires de vampires) voulait dire quelque chose. Maintenant à cause d'un best-seller planétaire écrit par une mormone, toutes les histoires de vampires doivent se ressembler pour avoir une chance de plaire à cette masse informe qu'est le public composé de millions d'hystériques pré-pubères qui kiffent à mort ce WEST SIDE STORY avec des loup garous. JOEL "BATMAN & ROBIN" SCHUMACHER avait déjà ouvert la brèche en 1987 avec THE LOST BOYS. Un boys band de vampires mené par le futur JACK BAUER qui avait piqué son look à BILLY IDOL.



 Déjà, ça en tenait une sacré couche, et pendant des années, on a vu arriver une avalanche de séries tv bidons et de téléfilms fauchés remplies des beaux gosses qui ne savaient plus fermer leur chemise et qui voulaient attraper des blondes à fortes poitrines pour leur mordre le cou au milieu d'un éclairage bleu nuit avec option fumigène obligatoire en arrière-plan.


Sincèrement, j'ai copieusement ignoré ce phénomène, voire perdu définitivement espoir de revoir un film de vampire correct. Ok, le DRACULA de COPPOLA était réussi, mais c'est pas le mec qui a fait LE PARRAIN, non ? Alors ça compte pas. Moi aussi, si je vais passer un examen d'histoire géo en classe de CM2, j'aurais une bonne note, non ? Alors, ça compte pas.

Ce qui a vraiment fait la différence se fut BLADE par STEPHEN NORRINGTON. Le générique n'était même pas encore fini, le logo MARVEL venait à peine de disparaître de l'écran qu'on voyait... TRACI LORDS... euh... dans un film de vampire super héros. Elle chope le gars par la braguette et l'emmène dans un abattoir où a lieu une rave party (on est en 1998, sorry) où sous la musique boom boom et les strombinoscopes, le plafond se met à pleuvoir du sang. Le pauvre gars est tout seul au milieu de centaines de vampires top fashion excités comme des fous. Puis BLADE  dans son costume de cuir noir (qui deviendra l'uniforme obligé du super héros) va mettre de l'ordre là dedans KRAV MAGA style avec option katana. Allait-on enfin avoir de bons films de vampires ?

Non, le succès de HARRY POTTER a eu comme effet secondaire qu'une nana ponde une saga de vampires centenaires qui décident de redoubler leur terminale pour la 50ème fois, histoire d'aller tous les ans au bal de promo. J'espèrais que cela ne dure pas trop longtemps quand même. Une fois la première saison de TRUE BLOOD avalé, j'ai même pensé que la folie médiatique allait retomber et qu'on allait peut être même avoir un BLADE 4, dès que WESLEY aura payé ses impôts. Que nenni, c'est sans compter le pif des distributeurs de DVD qui pour nous refourger leur back catalogue vont, sans état d'âme, la jouer PIMP MY RIDE avec une jaquette de film. Jusqu'ici rien de nouveau, NANARLAND.COM est remplie de superbes spécimens de flying jaquettes tordues.  Mais dans la masse de films produits avec des vampires, il a fallu qu'ils aillent chercher  LE film de vampires post moderne : NEAR DARK - AUX FRONTIÈRE D'AUBE. Une pure merveille réalisée par KATHERINE "DÉMINEURS/STRANGE DAYS" BIGELOW.

Faîtes gaffe, ça va piquer les yeux. je vous le fous en tout petit, cliquez dessus si vous l'osez.
TENTATION ou HÉSITATION ?