RAMBO - the LOVE STORY -

RAMBO - le premier sang ou la perte de l'innocence en temps de guerre -

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DEVENIR UN VRAI MÂLE - SPECIAL BONUS DVD -
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Vous ne pouvez pas savoir à quel point je suis heureux de pouvoir réhabiliter ce chef d'œuvre du cinéma mondial qu'est RAMBO, The First Blood (Le Premier Sang" en langue de chez nous), sachant toutes les villénies que ce film a dû subir au cours de ces 3 dernières décennies, mainte fois injustement villipendé, son contenu raillé, son message ignoré. Aujourd'hui je le crie haut et fort :

INT. NUIT - THE ROOM STUDIO
- AMAZING MOI -
-"RAMBO est le LOVE STORY dans années 80".


Vous savez LOVE STORY, Ryan O'Neal, Ali Mc Graw amoureux et POUF, elle a un cancer. C'est dur, hein. Je sais maintenant à part dans LES FEUX DE L'AMOUR "le coup du cancer, leur amour est impossible" plus personne n'ose le faire. Mais avant on pouvait. Si, si je vous jure, il y avait même des films qui basaient leur intrigue sur le fait que le personnage principal n'avait JAMAIS dit à personne qu'il avait un jumeau... ou une jumelle (dans LES RIVIÈRE POURPRES de KASSOVITZ ou NOLAN... hum...). C'est un temps que les moins de 40 ans ne pouvaient pas connaître... Bon, revenons nos RAMBO.


Je crois avoir parfaitement saisi la quintessence du récit, son implication dans le contexte socio-culturel de l'époque reaganienne, sa pluralité déconstructiviste et l'éblouissante clarté de son sous-texte, parfaitement contenu dans ce dialogue délivré avec une justesse et une interprétation toutes en retenues (surtout dans la scène de la prison) :
- Rambo John J. -

—" C'est pas moi qui ai versé le premier sang, Colonel ! "

Mis à part l'évidente redondance du titre, ce dialogue résume tout le film, tout est dit et pourtant je l'ai regardé quand même en entier. Mais arrêtons-nous davantage .

Le premier sang est à l'évidence un passage à l'acte, une allusion à peine dissimulée de la perte de l'innocence, ainsi l'entrée dans le monde des adultes par le chemin étroit du sexe. La perte de la virginité qui propulse l'individu dans le monde des adultes où s'entrechoque des "je t'aime" avec "alors t'as joui?", les "descendez du véhicule" avec "mon chéri, je suis en retard...de 3 semaines", les "vous êtes priés de combler votre découvert ou bien..." avec les " pourquoi t'as laissé traîner les chocolax, le chien va redécorer l'appart en marron, allons au cinéma et passons la nuit chez ta mère, on pourra toujours nettoyer demain". Bref la vraie vie d'adulte, quoi...


C'est cette phrase que prononce RAMBO JOHN J., celle qui commence par l'utilisation de la négation, "Ce n'est pas MOI" où Il révèle que non... "Ce n'est pas LUI qui a commencé".
Rambo John J. proclame alors son statut de victime et l'on sent bien là toute la détresse d'un homme qui a dû balancer des tonnes de bombes sur des paysans qui eux non plus n'avaient pas versé le premier sang (tient le titre encore, troublant non ?) bien qu'ils eurent déjà mis une vilaine correction aux Français en nettoyant le fond de la cuvette à Tiens-bien-le-fou. Et en mettrons aussi une après aux Chinois parce qu'ils étaient chaud bouillant...

RAMBO JOHN J. aurait voulu être Viet, c'est évident. C'est un homme qui est parti se battre pour l'honneur de la Mère Patrie, et quand il est revenu, il ne l'a pas reconnu avec ses faux seins, ses gigolos en short qui font de la muscu dans le salon et ses fuseaux moulants qui arrivait à peine à contenir son gros cul. RAMBO JOHN J. c'est la perte de l'innocence, il croit être un héros, il pilotait des engins de plusieurs milliers de dollars mais une fois de retour au pays, on lui crache dessus et il n'est même pas capable de trouver un emploi de gardien de parking. Alors RAMBO JOHN J. devient un HIPPIE, il se laisse pousser les cheveux et il marche sur les routes comme CAINE dans KUN FU, en espérant revoir l'être qu'il aime. RAMBO JOHN J. refuse la société de consommation et ses excès, lui il ne possède que ce qu'il est capable de faire tenir dans son sac et il avance serein. C'est d'ailleurs à cause de cette attitude de jean-foutre qu'il va se faire serrer par le gros con de shérif du coin, qui affirme que comme à NICE, les vagabonds sont indésirables dans la ville. Le héros devient un paria, un être abject qu'il faut soumettre par la force pour faire valoir sa masculinité et si possible avec des objets contondants et phalliques. DAVID CARUSO sera particulièrement dégoûté par le comportement de ses collègues bas de plafond, qu'il montera à la ville pour ne plus travailler qu'avec des experts.


RAMBO JOHN J. est devenu l'ennemi de cette Amérique reagienne où tout ceux qui refusent la norme capitaliste sont suspects. RAMBO JOHN J. est devenu un Viet aux yeux de tous. Et c'est comme un VIET qu'il va se défendre, retournant la nature contre ses agresseurs, usant de l'arme blanche et se cachant sous la terre dans des tunnels. Dans les autres opus de sa trilogie, il traîne toujours autour du VIETNAM et il semble particulièrement sensible aux charmes exotiques des jeunes fleurs asiatiques aux yeux verts. Cela nous amène à penser que Rambo John J. n'a pas dû avoir beaucoup de relations avec ces beautés locales car des Vietnamiennes aux yeux verts, il n'y en a pas beaucoup. LO PAN avait le même problème avant de tomber sur la copine de JACK BURTON.


RAMBO JOHN J. n'est pas parti à la guerre de son propre chef, il a été engagé et formé par le Colonel TRAUTMAN. JOHNNY, comme l'appelle affectueusement Trupman (le colonel), dira et je cite : — " AVOIR VERSÉ LE SANG".







Notre JOHNNY a en effet un langage assez imagé, ce qui laisse penser que ses lectures ne se sont pas bornées aux seuls modes d'emploi de l'hélicoptère HUEY ZXT, au manuel d'instruction du lance roquette BMG 105 ou au livre de recettes pour cuisiner les animaux à fourrures en milieu tropical et autres trucs qui feraient vomir un sanglier. Si l'on analyse les dialogues du plus haut gradé présent à l'écran et je dis bien plus haut gradé pas le gradé qui monte le plus haut car RAMBO JOHN J. en fait voler deux ou trois dans le film à plusieurs mètres du sol, seuls les dialogues du COLONEL TRAUTMAN ont une teneur informative en ce qui concerne JOHNNY. Le Colonel Trupman semble avoir tous les bons dialogues dans ce film de fiction qui n'a rien à envier à un documentaire (car nous y voyons de façon assez réaliste -sans trucage, sans 3D- une poursuite en moto, un accident d'hélico, une mine qui explose et une ville qui goûte aux joies d'être jumelée avec Kaboul).

Nous apprenons donc que RAMBO JOHN J. et le COLONEL "ont été dans la même merde". Oh douloureux aveux pour nos chastes oreilles. Allusion homosexuelle évidente presque insoutenable dans un film comme on les aime, c'est à dire sans gonzesse qui font chier parce qu'elles ont mal à la tête, que leurs ongles sont fragiles ou qu'elles trouvent TOUJOURS que le sanglier cru est pas assez cuit.

 
Si l'on en juge par la répartie du Colonel dans des dialogues comme " Ce que vous appelez l'enfer, il appelle ça chez lui" on est certain qu'ils ont fait les 400 coups ensemble. Le Colonel occupant la place du mentor, du Yoda  (-> Yoda qui malgré ses 900 ans était encore capable de sortir un : - " Un grand guerrier ? Personne par la guerre ne devient grand". Ah, le petit con de Luke. Là, Yoda, il lui avait bien claqué sa gueule).

Là encore, nous imaginons le COLONEL TRAUTMAN initié RAMBO JOHN J. à des pratiques sexuelles innommables que l'église réprouve même au sein du mariage. Mais qui est toléré dans ceux qui se tiennent dans les mairies maintenant. D'ailleurs lors de leur seule conversation radiophonique RAMBO JOHN J. n'avoue-t-il pas avoir été au Fort Bragg afin d'y rejoindre les bras chauds et musclés de son supérieur (sic!!) et ami.

Cela est plus qu'un homme ne peut le supporter mais il nous reste alors à révéler la VRAIE nature du film. C'est une histoire d'AMOUR. Les amants ont été séparé par les sursauts de l'Histoire qui a une fois de plus a balayé l'amour qui unissait des corps pleins de vigueur rompu aux caprices du terrain et de la moiteur tropicale.



Au début du film, RAMBO JOHN J. est seul, le coeur brisé, il cherche tant bien que mal de soulager son amertume en rendant visite à ses derniers copains de régiment mais ils sont tous morts. Dans un ultime geste auto-destructeur, il s'enfonce dans l'Amérique profonde et dans une spirale de vagabondage routier, le tout sous une musique triste qui nous laisse entrevoir la plaie ouverte qu'est devenu le coeur déchiré de notre amant meurtri.



RAMBO touche le fond quand arrêté, maltraité et déshabillé de force, il est obligé de se laver devant des inconnus en uniformes pas comme lui. Des bribes de son passé reviennent à la surface, tout d'abord la douleur de se raser pour la première fois et de se tromper de sens avec la lame, puis toutes ses mains d'hommes sur son corps. Traumatismes enfouis. Les officiers de police zélés veulent couper la belle chevelure ondoyante de RAMBO JOHN J., celle-là même qui avait tant plus au Colonel.
Tel SAMSON dans un ultime effort, il redevient le surhomme qu'il était en compagnie de son unique amour et il leur claque le donut rapidos. Et il s'enfuit à moto pour une équipée sauvage dans les bois, les banjos en moins, c'est une délivrance.



RAMBO JOHN J. sait que s'il fout assez de bordel, cela remontera peut-être aux oreilles de TRAUTMAN si celui-ci est devant sa TV. Et oui, tout cela pour ça, le bruit, le sang, le feu. Tout cela est peut être excessif mais en amour comme à la guerre, il n'y a pas de règle. Et il faut pas sous-estimé l'ardeur d'un Marines amoureux.


À la fin du film, RAMBO JOHN J. en larmes, est enfin réunit avec le COLONEL, il dépose les armes à ses pieds et ouvre son âme dans une tirade sublime qui arracherait une larme au plus sauvage légionnaire kosovar. RAMBO JOHN J. peut enfin avoir ce qu'il a tant désiré, ne fût-ce qu'un instant - marcher la tête haute aux cotés de son colonel d'amour. Et ils s'en vont sur une musique émouvante, sous les flashs crépitants des médias qui savent reconnaître une bonne histoire. Du bruit, du sang, du feu et du sexe.







Mais leur histoire ne s'arrête pas là. Et pour cela nous pouvons remercier JAMES CAMERON pour avoir écrit le scénario de RAMBO, The First Blood part two.

 
JOHNNY est en prison pour avoir exploser façon puzzle toutes une ville de rednecks et comme tout le monde le sait les relations passionnelles ne résistent pas aux longues distances. Le Colonel ne cesse de vouloir renouer des liens licencieux avec RAMBO JOHN J. mais celui-ci refuse le temps de de son incarcération, soit 78 ans. Le Colonel Kurtz le savait, il connaissait le sort de ceux qui mettent un uniforme et les affinitées qui unissent les hommes à la guerre,  "THE HORROR…THE HORROR". Une nouvelle fois, le colonel viendra sortir RAMBO JOHNNY de prison pour qu'il retourne gagner la guerre du Viet Nam à lui tout seul et après le torse gonflé d'orgueil, il le rejoindra dans la moiteur de la nuit. RAMBO JOHN J. est tout de suite bardé de tonnes de matériel technologiques modernes, mais aucun ne marche. RAMBO JOHN J. sera fi de toute cela et se finira à la main comme d'hab. Il  butera des tonnes de Russkofs, explosera des Viets à la pelle avec un arc à flèches explosives, jouera à PREDATOR dans la boue et tentera sa chance avec une jolie jeune asiatique qui a décidé de trahir son pays pour que des méchants ricains vendent du COCA COLA© partout dans le monde.

Elle payera sa trahison vêtue de sa plus belle robe, elle qui se voyait déjà grosse dans la banlieue de DENVER (avant que RAMBO JOHN J. puisse lui coller un bisou) et les méchants ricains auront une vilaine fessée déculottée quand RAMBO JOHN J. va leur redécorer leur base façon feng shui au M60. À la fin, le COLONEL et RAMBO JOHN J. s'en iront sans dire un mot, sans oser se toucher car les liens les plus étroits peuvent parfois de distendre, et c'est  ensemble qu'ils iront vers un repos du guerrier bien mérité pour JOHNNY.



Mais la preuve ultime de leur idylle ne sera finalement révélée que dans le troisième opus de la série (LE PREMIER SANG - TROISIÈME PARTIE) quand le Colonel TRAUTMAN se laissera capturer par des enfoirés de communistes rouges pour obliger RAMBO JOHN J. à quitter son monastère bouddhiste pour autre chose que de jouer à "l'ULTIMATE FIGHTING" asian edition et à vendre des colliers de fleurs au marché. RAMBO JOHN J. apprendra la nouvelle de la capture du COLONEL et il ira le délivrer aussi sec, telle une demoiselle en detresse à la robe camouflage. Nous observons ici un changement notable dans les habitudes concubines de ce couple illégitime.


"Un jour… mon prince viendra… un jour… le camp explosera…". Cette fois-ci, HERE COMES JOHNNY, c'est RAMBO JOHN J. qui viendra délivrer le COLONEL et du même coup aider les Talibans à mettre les ROUGES dehors. Car avant, c'est toujours RAMBO JOHN J. qui se foutait dans la merde comme un jeune chien fou et c'est le COLONEL qui venait sauver son JOHNNY aux yeux humides et à la peau tendue et tannée luisante de sueur.

 
Pendant des années, des cinéastes ont tenté de nous faire comprendre l'absurdité de la guerre, son horreur et sa douleur, mais seul RAMBO avait mis le doigt dessus en appuyant assez fort pour qu'on en ait les larmes aux yeux. RAMBO est l'un des film les plus anti-militariste qu'il m'ait été donné de voir et gràce à lui, je suis fier d'être P3. Je suis fier que mes amis soient P3.

Pour finir, je dirais:
FAÎTES L'AMOUR, PAS LA GUERRE
MAIS PAS AVEC DES MILITAIRES.


 

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 -extra bonus- 
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 RAMBO the TV series (2015- )
source IMDB 
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